xxxvi                                            INTRODUCTION.
^Laubigeois, marchand, bourgeois de Paris, déclare que son apport en irïobi-'. -lier, deniers comptants, vaisselle d'argent, bagues, joyaux et marchandises, se monte à 16,833 livres 9 deniers tournois, sans préjudice de ses immeu­bles et des biens de ses enfants; Jean Laubigeois, de son côté, reconnaît un apport de 7,5oo livres ili sols 3 deniers tournois, non compris 5,ooo li­vres à partager avec les héritiers de sa première femme (n° <4544).
Il n'est pas rare de trouver dans les contrats l'énumération des robes et habits qui constituaient le trousseau de la future; ainsi, lors du mariage de Robert Boivin, marchand drapier, avec la fille d'un marchand, bour­geois de Paris, le père de la fiancée promet de donner 600 livres tour­nois en argent comptant, et indépendamment des -habillements filiaux 15 k robes, l'une d'écarlate, fourrée de penne noire, une autre de drap noir, fourrée également de penne noire, 2 robes de drap noir, doublées de demi-ostade, à poignets de satin noir, une cotte d'écarlate et trois cottes noires, une douzaine de draps de chanvre, quatre douzaines de serviettes etune demi-douzaine de nappes, deux anneaux d'or, l'un orné d'un diamant, l'autre d'un rubis (n° 2385). Généralement le trousseau d'une fille de la bourgeoisie comprenait au moins trois robes, dont une d'écarlate, trois cottes et autant de chaperons, nous citerons comme exemple la fiancée d'un bourgeois de Paris qui reçoit trois robes à son usage, l'une de céré­monie, d'écarlate à poignets de velours, avec queue doublée de taffetas, une autre de drap noir, fourrée de penne noire de Lombardie, une troisième aussi de drap noir, doublée de samit, trois cottes, dont deux d'écarlate et l'autre de drap noir, le tout neuf, bon et honnête. Tout trousseau conve­nable comportait au moins une robe longue, c'est-à-dire à queue, et une ronde, c'est-à-dire courte. Lors du mariage de Jacques Flameng, procu­reur au Châtelet, a vec Marguerite Le Colletier, fille d'un autre procureur, le père de la future, sans préjudice de la donation d'une maison, rue de la Vannerie, et de terres au Pi essis-B elle v ille, s'engagea à habiller sa fille n d'abbitz nuptiaulx, selon son estat, et faire la feste à ses despens -n, en outre à nourrir et loger gratuitement les futurs époux, avec un clerc et une cham­brière, à partir du jour de la consommation du mariage, durant deux ans, dans la maison de la Pomme rouge, rue de la Calendre (n° 72.4). Habi-- tuellement, c'étaient les parents de la future qui prenaient à leur charge